franceinfo : La mer Méditerranée est très chaude cet été. Est-ce un facteur qui peut expliquer, au moins en partie, ces tempêtes ? Christian Buchet : Bien sûr. En fait, nous nous intéressons depuis longtemps à l’océan. Même à la COP21 à Paris, l’océan était un peu absent quand il faut rappeler que les océans fournissent 50% de l’oxygène que nous respirons et absorbent 30% de nos émissions de CO2. L’océan n’est pas intact par rapport à ce que nous lui faisons subir. Oui, on sait aujourd’hui que l’augmentation de la température de l’eau provoque des phénomènes extrêmes. Si on prend les Antilles, il n’y a pas plus de cyclones qu’avant, on est à peu près dans les mêmes quotas, mais les cyclones sont beaucoup plus violents. Dans l’Atlantique, nous savons que nous avons un changement de direction des courants et des vents. Nous constatons l’impact qu’un degré ou deux peuvent avoir sur les ondes de tempête. Alors, bien sûr, le changement climatique est l’un des facteurs qui contribuent à l’augmentation du phénomène. “Il y a des réfugiés climatiques chez un certain nombre d’espèces. Les méduses remontent de plus en plus vers l’arc atlantique car il se réchauffe”, donne un exemple de Christian Buchet. Mais “nous pouvons continuer à être optimistes”. pic.twitter.com/T9LBHLh0LS — franceinfo (@franceinfo) 19 août 2022 Des négociations se déroulent actuellement à New York, auxquelles la France participe, en vue de conclure un traité pour la protection de la haute mer, qu’attendez-vous ? J’espère surtout que ce sera fait rapidement car ce que j’en attends, malheureusement, peut prendre plusieurs années. Il s’agit de protéger les eaux du monde qui n’appartiennent à aucun pays et qui sont fournies sur la base du « premier arrivé, premier servi ». Cela signifie protection, évaluation, connaissance. Il faut vous rappeler que nous sommes en 2022 et que d’ici 2050 ce sera le pic démographique. Il y aura 3 milliards de Terriens de plus, soit trois fois la population de la terre qu’au temps de Napoléon en 1804. La France doit-elle jouer un rôle moteur, selon vous, dans ces négociations sur la protection de la mer ? La France joue déjà un rôle de premier plan. Cette initiative a été principalement lancée par un certain nombre de personnes qui ont porté ce projet en France. Nous portons ce projet offshore, oui. Pourtant, c’est un projet parmi d’autres. Nous devons négocier à l’ONU. Ce n’est pas simple si vous voulez, car même si l’opinion publique s’accorde à dire que tout le monde est sur le papier favorable à la protection de la mer, il y a beaucoup de nations qui ne s’y intéressent décidément pas.
title: " L Augmentation De La Temp Rature De L Eau Provoque Des Ph Nom Nes Extr Mes Assure Un Expert Marin Klmat" ShowToc: true date: “2022-11-29” author: “Hattie Vanderford”
franceinfo : La mer Méditerranée est très chaude cet été. Est-ce un facteur qui peut expliquer, au moins en partie, ces tempêtes ? Christian Buchet : Bien sûr. En fait, nous nous intéressons depuis longtemps à l’océan. Même à la COP21 à Paris, l’océan était un peu absent quand il faut rappeler que les océans fournissent 50% de l’oxygène que nous respirons et absorbent 30% de nos émissions de CO2. L’océan n’est pas intact par rapport à ce que nous lui faisons subir. Oui, on sait aujourd’hui que l’augmentation de la température de l’eau provoque des phénomènes extrêmes. Si on prend les Antilles, il n’y a pas plus de cyclones qu’avant, on est à peu près dans les mêmes quotas, mais les cyclones sont beaucoup plus violents. Dans l’Atlantique, nous savons que nous avons un changement de direction des courants et des vents. Nous constatons l’impact qu’un degré ou deux peuvent avoir sur les ondes de tempête. Alors, bien sûr, le changement climatique est l’un des facteurs qui contribuent à l’augmentation du phénomène. “Il y a des réfugiés climatiques chez un certain nombre d’espèces. Les méduses remontent de plus en plus vers l’arc atlantique car il se réchauffe”, donne un exemple de Christian Buchet. Mais “nous pouvons continuer à être optimistes”. pic.twitter.com/T9LBHLh0LS — franceinfo (@franceinfo) 19 août 2022 Des négociations se déroulent actuellement à New York, auxquelles la France participe, en vue de conclure un traité pour la protection de la haute mer, qu’attendez-vous ? J’espère surtout que ce sera fait rapidement car ce que j’en attends, malheureusement, peut prendre plusieurs années. Il s’agit de protéger les eaux du monde qui n’appartiennent à aucun pays et qui sont fournies sur la base du « premier arrivé, premier servi ». Cela signifie protection, évaluation, connaissance. Il faut vous rappeler que nous sommes en 2022 et que d’ici 2050 ce sera le pic démographique. Il y aura 3 milliards de Terriens de plus, soit trois fois la population de la terre qu’au temps de Napoléon en 1804. La France doit-elle jouer un rôle moteur, selon vous, dans ces négociations sur la protection de la mer ? La France joue déjà un rôle de premier plan. Cette initiative a été principalement lancée par un certain nombre de personnes qui ont porté ce projet en France. Nous portons ce projet offshore, oui. Pourtant, c’est un projet parmi d’autres. Nous devons négocier à l’ONU. Ce n’est pas simple si vous voulez, car même si l’opinion publique s’accorde à dire que tout le monde est sur le papier favorable à la protection de la mer, il y a beaucoup de nations qui ne s’y intéressent décidément pas.
title: " L Augmentation De La Temp Rature De L Eau Provoque Des Ph Nom Nes Extr Mes Assure Un Expert Marin Klmat" ShowToc: true date: “2022-11-29” author: “Billy Schultz”
franceinfo : La mer Méditerranée est très chaude cet été. Est-ce un facteur qui peut expliquer, au moins en partie, ces tempêtes ? Christian Buchet : Bien sûr. En fait, nous nous intéressons depuis longtemps à l’océan. Même à la COP21 à Paris, l’océan était un peu absent quand il faut rappeler que les océans fournissent 50% de l’oxygène que nous respirons et absorbent 30% de nos émissions de CO2. L’océan n’est pas intact par rapport à ce que nous lui faisons subir. Oui, on sait aujourd’hui que l’augmentation de la température de l’eau provoque des phénomènes extrêmes. Si on prend les Antilles, il n’y a pas plus de cyclones qu’avant, on est à peu près dans les mêmes quotas, mais les cyclones sont beaucoup plus violents. Dans l’Atlantique, nous savons que nous avons un changement de direction des courants et des vents. Nous constatons l’impact qu’un degré ou deux peuvent avoir sur les ondes de tempête. Alors, bien sûr, le changement climatique est l’un des facteurs qui contribuent à l’augmentation du phénomène. “Il y a des réfugiés climatiques chez un certain nombre d’espèces. Les méduses remontent de plus en plus vers l’arc atlantique car il se réchauffe”, donne un exemple de Christian Buchet. Mais “nous pouvons continuer à être optimistes”. pic.twitter.com/T9LBHLh0LS — franceinfo (@franceinfo) 19 août 2022 Des négociations se déroulent actuellement à New York, auxquelles la France participe, en vue de conclure un traité pour la protection de la haute mer, qu’attendez-vous ? J’espère surtout que ce sera fait rapidement car ce que j’en attends, malheureusement, peut prendre plusieurs années. Il s’agit de protéger les eaux du monde qui n’appartiennent à aucun pays et qui sont fournies sur la base du « premier arrivé, premier servi ». Cela signifie protection, évaluation, connaissance. Il faut vous rappeler que nous sommes en 2022 et que d’ici 2050 ce sera le pic démographique. Il y aura 3 milliards de Terriens de plus, soit trois fois la population de la terre qu’au temps de Napoléon en 1804. La France doit-elle jouer un rôle moteur, selon vous, dans ces négociations sur la protection de la mer ? La France joue déjà un rôle de premier plan. Cette initiative a été principalement lancée par un certain nombre de personnes qui ont porté ce projet en France. Nous portons ce projet offshore, oui. Pourtant, c’est un projet parmi d’autres. Nous devons négocier à l’ONU. Ce n’est pas simple si vous voulez, car même si l’opinion publique s’accorde à dire que tout le monde est sur le papier favorable à la protection de la mer, il y a beaucoup de nations qui ne s’y intéressent décidément pas.
title: " L Augmentation De La Temp Rature De L Eau Provoque Des Ph Nom Nes Extr Mes Assure Un Expert Marin Klmat" ShowToc: true date: “2022-10-28” author: “Marcelo Woode”
franceinfo : La mer Méditerranée est très chaude cet été. Est-ce un facteur qui peut expliquer, au moins en partie, ces tempêtes ? Christian Buchet : Bien sûr. En fait, nous nous intéressons depuis longtemps à l’océan. Même à la COP21 à Paris, l’océan était un peu absent quand il faut rappeler que les océans fournissent 50% de l’oxygène que nous respirons et absorbent 30% de nos émissions de CO2. L’océan n’est pas intact par rapport à ce que nous lui faisons subir. Oui, on sait aujourd’hui que l’augmentation de la température de l’eau provoque des phénomènes extrêmes. Si on prend les Antilles, il n’y a pas plus de cyclones qu’avant, on est à peu près dans les mêmes quotas, mais les cyclones sont beaucoup plus violents. Dans l’Atlantique, nous savons que nous avons un changement de direction des courants et des vents. Nous constatons l’impact qu’un degré ou deux peuvent avoir sur les ondes de tempête. Alors, bien sûr, le changement climatique est l’un des facteurs qui contribuent à l’augmentation du phénomène. “Il y a des réfugiés climatiques chez un certain nombre d’espèces. Les méduses remontent de plus en plus vers l’arc atlantique car il se réchauffe”, donne un exemple de Christian Buchet. Mais “nous pouvons continuer à être optimistes”. pic.twitter.com/T9LBHLh0LS — franceinfo (@franceinfo) 19 août 2022 Des négociations se déroulent actuellement à New York, auxquelles la France participe, en vue de conclure un traité pour la protection de la haute mer, qu’attendez-vous ? J’espère surtout que ce sera fait rapidement car ce que j’en attends, malheureusement, peut prendre plusieurs années. Il s’agit de protéger les eaux du monde qui n’appartiennent à aucun pays et qui sont fournies sur la base du « premier arrivé, premier servi ». Cela signifie protection, évaluation, connaissance. Il faut vous rappeler que nous sommes en 2022 et que d’ici 2050 ce sera le pic démographique. Il y aura 3 milliards de Terriens de plus, soit trois fois la population de la terre qu’au temps de Napoléon en 1804. La France doit-elle jouer un rôle moteur, selon vous, dans ces négociations sur la protection de la mer ? La France joue déjà un rôle de premier plan. Cette initiative a été principalement lancée par un certain nombre de personnes qui ont porté ce projet en France. Nous portons ce projet offshore, oui. Pourtant, c’est un projet parmi d’autres. Nous devons négocier à l’ONU. Ce n’est pas simple si vous voulez, car même si l’opinion publique s’accorde à dire que tout le monde est sur le papier favorable à la protection de la mer, il y a beaucoup de nations qui ne s’y intéressent décidément pas.