Et si les personnes à risque sont éligibles à la vaccination préventive, de la part des associations, nous pensons que la campagne de vaccination est trop lente pour limiter la propagation du virus, avec la crainte évidente que l’épidémie échappe au contrôle des autorités. . . Et la prochaine pandémie ?
“Loin du décompte” dans la vaccination
Dans son avis du 7 juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes exposées à travers les pratiques sexuelles ou leur profession. soit un public cible estimé à plus de 250 000 personnes, ce qui correspond notamment à la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et multipartenaires, des professionnel(le)s du sexe et, le cas échéant, des professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. Or, pour l’heure, “38.002” doses ont été administrées le 15 août, selon le ministère de la Santé, sans préciser le nombre de personnes vaccinées et le ratio première et deuxième doses. Et “79 405 doses de vaccin ont été livrées par l’Agence aux régions le 16 août”, rapporte la Santé publique de France. “Au rythme actuel, toutes les personnes éligibles” ne seront vaccinées “que fin décembre et avec une seule dose”, ont déploré dans un communiqué des associations luttant contre les discriminations LGBT+, dont Act Up-Paris, AIDES, Sidaction et le syndicat des travailleuses du sexe STRASS. L’épidémie sera alors “hors de contrôle”, craignent-ils, appelant le gouvernement à précipiter la vaccination afin que l’ensemble du public cible soit protégé avant fin septembre. Selon eux, il faudrait vacciner “au moins 37.000 personnes par semaine”. Mais “on est loin du compte”, estiment-ils, expliquant qu’”environ 15 000 personnes par semaine” sont actuellement vaccinées contre le monkeypox.
Un objectif “zéro Monkeypox” réalisable ?
Accélérer le rythme est aussi préconisé par l’immunologue Brigitte Autran, qui a été nommée ce mercredi “présidente du comité de surveillance et de prévision des risques sanitaires”, la nouvelle entité qui succède au Conseil scientifique et qui sera chargée de conseiller le gouvernement dans la gestion situations de crise sanitaire. Selon elle, « une stratégie ‘zéro Monkeypox’ est possible, par opposition à une stratégie ‘zéro Covid’. De par sa nature, ses voies de transmission, c’est un virus qui peut être contrôlé.” Un objectif réalisable ? “Zero Monkeypox” est théoriquement possible quand on a quelques milliers d’infections dans une zone aussi vaste et développée que la France. C’est-à-dire au début d’un processus épidémique. Mais seulement en théorie”, explique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Pour y parvenir, « il faut tester les cas suspects, retrouver les contacts, isoler les positifs et mettre en quarantaine leurs contacts. Mais la pratique montre à quel point la tâche est difficile : le test doit se faire au moindre soupçon”, souligne l’épidémiologiste. Ce n’est pas systématique en cas de symptômes non significatifs ou de difficultés d’accès au dépistage. « Ensuite, la recherche des contacts est compliquée lorsque les personnes testées positives déclarent avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires multiples et anonymes. Sans parler de la contamination possible des surfaces, des draps contaminés et même des aérosols.
L’isolement des cas positifs, un défi
Comme le rappelle Santé publique France, parmi les symptômes révélateurs, “la variole du singe peut provoquer une éruption, constituée de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation”. Des cloques qui démangent “plus concentrées sur le visage, la zone anogénitale, la paume des mains et la plante des pieds, voire sur le tronc, les extrémités et les muqueuses”. Une éruption cutanée qui peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête et de gorge et de courbatures, et les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, dans le cou ou dans l’aine. Mais les symptômes et leur intensité diffèrent d’une personne à l’autre. Autre difficulté pratique importante : “Isoler les cas positifs et mettre en quarantaine leurs contacts est plus facile à médiatiser qu’à réaliser”, souligne Antoine Flahault. Cela devrait durer jusqu’à ce que la dernière croûte tombe après l’éruption de cloques, qui prend trois à quatre semaines. C’est un long isolement de 21 à 28 jours seul à la maison et il faut prévoir des amortisseurs sociaux pour permettre aux gens de survivre pendant cette période. De plus, il doit y avoir un strict respect des mesures recommandées de la part des patients concernés. Cependant, ce sont surtout des jeunes qui sont très actifs et très connectés. Quant aux cas contacts qui ont été identifiés, ils doivent être mis en quarantaine pendant la période d’incubation. [de 5 à 21 jours selon le ministère de la Santé]et isolez-vous pendant trois à quatre semaines supplémentaires si votre test est positif. Nous comprenons donc toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés pour lutter contre cette épidémie.”
Renforcer la prévention et accélérer la mise en place de la vaccination
Dans ce contexte, une pandémie de monkeypox est-elle inévitable ? J’espère que non. “Contrairement au Covid-19, dès le début de ce processus épidémique de monkeypox, nous avons un vaccin, voire un traitement antiviral – dont l’efficacité et l’innocuité sont certainement à prouver, rassure l’épidémiologiste. De plus, sur la base des leçons apprises depuis le début de la pandémie de sida, les milieux homosexuels masculins sont très sensibilisés à la prophylaxie pré-exposition et appellent à la vaccination contre la variole du singe. D’où l’importance d’un “développement rapide de vaccins pour toutes les personnes actuellement à risque d’infection si l’on veut espérer reprendre le contrôle de cette épidémie, et associer cette proposition de vaccin à une information précise” relayée auprès des populations cibles. Émue par le signalement des premiers cas français, l’association a publié une liste de conseils pratiques pour réduire le risque d’infection et créé un fil Telegram pour suivre l’actualité liée au virus. Elle recommande donc, en plus de la vaccination préventive, “de réduire le nombre de partenaires et l’exposition aux fluides corporels”, “l’auto-examen” en cas d’apparition de symptômes révélateurs. En cas d’infection, l’association recommande “d’avertir ses partenaires”, “de s’isoler” et “si l’isolement n’est pas possible ou limité, d’éviter au maximum l’exposition d’autres personnes au virus”. couvrir les boutons et les croûtes avec des pansements, éviter les contacts et nettoyer “les surfaces, les tissus et les poignées”. Précaution absolue, AIDES rappelle que “même après un traitement, il est recommandé d’utiliser un préservatif pendant 8 semaines, car il est possible que le virus soit (encore) présent dans le sperme”.
title: “Objectif Z Ro Monkeypox Mais La Vaccination Jug E Trop Lente Pouvons Nous Viter La Pand Mie Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-04” author: “Theresa Gaddis”
Et si les personnes à risque sont éligibles à la vaccination préventive, de la part des associations, nous pensons que la campagne de vaccination est trop lente pour limiter la propagation du virus, avec la crainte évidente que l’épidémie échappe au contrôle des autorités. . . Et la prochaine pandémie ?
“Loin du décompte” dans la vaccination
Dans son avis du 7 juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes exposées à travers les pratiques sexuelles ou leur profession. soit un public cible estimé à plus de 250 000 personnes, ce qui correspond notamment à la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et multipartenaires, des professionnel(le)s du sexe et, le cas échéant, des professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. Or, pour l’heure, “38.002” doses ont été administrées le 15 août, selon le ministère de la Santé, sans préciser le nombre de personnes vaccinées et le ratio première et deuxième doses. Et “79 405 doses de vaccin ont été livrées par l’Agence aux régions le 16 août”, rapporte la Santé publique de France. “Au rythme actuel, toutes les personnes éligibles” ne seront vaccinées “que fin décembre et avec une seule dose”, ont déploré dans un communiqué des associations luttant contre les discriminations LGBT+, dont Act Up-Paris, AIDES, Sidaction et le syndicat des travailleuses du sexe STRASS. L’épidémie sera alors “hors de contrôle”, craignent-ils, appelant le gouvernement à précipiter la vaccination afin que l’ensemble du public cible soit protégé avant fin septembre. Selon eux, il faudrait vacciner “au moins 37.000 personnes par semaine”. Mais “on est loin du compte”, estiment-ils, expliquant qu’”environ 15 000 personnes par semaine” sont actuellement vaccinées contre le monkeypox.
Un objectif “zéro Monkeypox” réalisable ?
Accélérer le rythme est aussi préconisé par l’immunologue Brigitte Autran, qui a été nommée ce mercredi “présidente du comité de surveillance et de prévision des risques sanitaires”, la nouvelle entité qui succède au Conseil scientifique et qui sera chargée de conseiller le gouvernement dans la gestion situations de crise sanitaire. Selon elle, « une stratégie ‘zéro Monkeypox’ est possible, par opposition à une stratégie ‘zéro Covid’. De par sa nature, ses voies de transmission, c’est un virus qui peut être contrôlé.” Un objectif réalisable ? “Zero Monkeypox” est théoriquement possible quand on a quelques milliers d’infections dans une zone aussi vaste et développée que la France. C’est-à-dire au début d’un processus épidémique. Mais seulement en théorie”, explique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Pour y parvenir, « il faut tester les cas suspects, retrouver les contacts, isoler les positifs et mettre en quarantaine leurs contacts. Mais la pratique montre à quel point la tâche est difficile : le test doit se faire au moindre soupçon”, souligne l’épidémiologiste. Ce n’est pas systématique en cas de symptômes non significatifs ou de difficultés d’accès au dépistage. « Ensuite, la recherche des contacts est compliquée lorsque les personnes testées positives déclarent avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires multiples et anonymes. Sans parler de la contamination possible des surfaces, des draps contaminés et même des aérosols.
L’isolement des cas positifs, un défi
Comme le rappelle Santé publique France, parmi les symptômes révélateurs, “la variole du singe peut provoquer une éruption, constituée de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation”. Des cloques qui démangent “plus concentrées sur le visage, la zone anogénitale, la paume des mains et la plante des pieds, voire sur le tronc, les extrémités et les muqueuses”. Une éruption cutanée qui peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête et de gorge et de courbatures, et les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, dans le cou ou dans l’aine. Mais les symptômes et leur intensité diffèrent d’une personne à l’autre. Autre difficulté pratique importante : “Isoler les cas positifs et mettre en quarantaine leurs contacts est plus facile à médiatiser qu’à réaliser”, souligne Antoine Flahault. Cela devrait durer jusqu’à ce que la dernière croûte tombe après l’éruption de cloques, qui prend trois à quatre semaines. C’est un long isolement de 21 à 28 jours seul à la maison et il faut prévoir des amortisseurs sociaux pour permettre aux gens de survivre pendant cette période. De plus, il doit y avoir un strict respect des mesures recommandées de la part des patients concernés. Cependant, ce sont surtout des jeunes qui sont très actifs et très connectés. Quant aux cas contacts qui ont été identifiés, ils doivent être mis en quarantaine pendant la période d’incubation. [de 5 à 21 jours selon le ministère de la Santé]et isolez-vous pendant trois à quatre semaines supplémentaires si votre test est positif. Nous comprenons donc toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés pour lutter contre cette épidémie.”
Renforcer la prévention et accélérer la mise en place de la vaccination
Dans ce contexte, une pandémie de monkeypox est-elle inévitable ? J’espère que non. “Contrairement au Covid-19, dès le début de ce processus épidémique de monkeypox, nous avons un vaccin, voire un traitement antiviral – dont l’efficacité et l’innocuité sont certainement à prouver, rassure l’épidémiologiste. De plus, sur la base des leçons apprises depuis le début de la pandémie de sida, les milieux homosexuels masculins sont très sensibilisés à la prophylaxie pré-exposition et appellent à la vaccination contre la variole du singe. D’où l’importance d’un “développement rapide de vaccins pour toutes les personnes actuellement à risque d’infection si l’on veut espérer reprendre le contrôle de cette épidémie, et associer cette proposition de vaccin à une information précise” relayée auprès des populations cibles. Émue par le signalement des premiers cas français, l’association a publié une liste de conseils pratiques pour réduire le risque d’infection et créé un fil Telegram pour suivre l’actualité liée au virus. Elle recommande donc, en plus de la vaccination préventive, “de réduire le nombre de partenaires et l’exposition aux fluides corporels”, “l’auto-examen” en cas d’apparition de symptômes révélateurs. En cas d’infection, l’association recommande “d’avertir ses partenaires”, “de s’isoler” et “si l’isolement n’est pas possible ou limité, d’éviter au maximum l’exposition d’autres personnes au virus”. couvrir les boutons et les croûtes avec des pansements, éviter les contacts et nettoyer “les surfaces, les tissus et les poignées”. Précaution absolue, AIDES rappelle que “même après un traitement, il est recommandé d’utiliser un préservatif pendant 8 semaines, car il est possible que le virus soit (encore) présent dans le sperme”.
title: “Objectif Z Ro Monkeypox Mais La Vaccination Jug E Trop Lente Pouvons Nous Viter La Pand Mie Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-23” author: “Marie Reyes”
Et si les personnes à risque sont éligibles à la vaccination préventive, de la part des associations, nous pensons que la campagne de vaccination est trop lente pour limiter la propagation du virus, avec la crainte évidente que l’épidémie échappe au contrôle des autorités. . . Et la prochaine pandémie ?
“Loin du décompte” dans la vaccination
Dans son avis du 7 juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes exposées à travers les pratiques sexuelles ou leur profession. soit un public cible estimé à plus de 250 000 personnes, ce qui correspond notamment à la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et multipartenaires, des professionnel(le)s du sexe et, le cas échéant, des professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. Or, pour l’heure, “38.002” doses ont été administrées le 15 août, selon le ministère de la Santé, sans préciser le nombre de personnes vaccinées et le ratio première et deuxième doses. Et “79 405 doses de vaccin ont été livrées par l’Agence aux régions le 16 août”, rapporte la Santé publique de France. “Au rythme actuel, toutes les personnes éligibles” ne seront vaccinées “que fin décembre et avec une seule dose”, ont déploré dans un communiqué des associations luttant contre les discriminations LGBT+, dont Act Up-Paris, AIDES, Sidaction et le syndicat des travailleuses du sexe STRASS. L’épidémie sera alors “hors de contrôle”, craignent-ils, appelant le gouvernement à précipiter la vaccination afin que l’ensemble du public cible soit protégé avant fin septembre. Selon eux, il faudrait vacciner “au moins 37.000 personnes par semaine”. Mais “on est loin du compte”, estiment-ils, expliquant qu’”environ 15 000 personnes par semaine” sont actuellement vaccinées contre le monkeypox.
Un objectif “zéro Monkeypox” réalisable ?
Accélérer le rythme est aussi préconisé par l’immunologue Brigitte Autran, qui a été nommée ce mercredi “présidente du comité de surveillance et de prévision des risques sanitaires”, la nouvelle entité qui succède au Conseil scientifique et qui sera chargée de conseiller le gouvernement dans la gestion situations de crise sanitaire. Selon elle, « une stratégie ‘zéro Monkeypox’ est possible, par opposition à une stratégie ‘zéro Covid’. De par sa nature, ses voies de transmission, c’est un virus qui peut être contrôlé.” Un objectif réalisable ? “Zero Monkeypox” est théoriquement possible quand on a quelques milliers d’infections dans une zone aussi vaste et développée que la France. C’est-à-dire au début d’un processus épidémique. Mais seulement en théorie”, explique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Pour y parvenir, « il faut tester les cas suspects, retrouver les contacts, isoler les positifs et mettre en quarantaine leurs contacts. Mais la pratique montre à quel point la tâche est difficile : le test doit se faire au moindre soupçon”, souligne l’épidémiologiste. Ce n’est pas systématique en cas de symptômes non significatifs ou de difficultés d’accès au dépistage. « Ensuite, la recherche des contacts est compliquée lorsque les personnes testées positives déclarent avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires multiples et anonymes. Sans parler de la contamination possible des surfaces, des draps contaminés et même des aérosols.
L’isolement des cas positifs, un défi
Comme le rappelle Santé publique France, parmi les symptômes révélateurs, “la variole du singe peut provoquer une éruption, constituée de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation”. Des cloques qui démangent “plus concentrées sur le visage, la zone anogénitale, la paume des mains et la plante des pieds, voire sur le tronc, les extrémités et les muqueuses”. Une éruption cutanée qui peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête et de gorge et de courbatures, et les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, dans le cou ou dans l’aine. Mais les symptômes et leur intensité diffèrent d’une personne à l’autre. Autre difficulté pratique importante : “Isoler les cas positifs et mettre en quarantaine leurs contacts est plus facile à médiatiser qu’à réaliser”, souligne Antoine Flahault. Cela devrait durer jusqu’à ce que la dernière croûte tombe après l’éruption de cloques, qui prend trois à quatre semaines. C’est un long isolement de 21 à 28 jours seul à la maison et il faut prévoir des amortisseurs sociaux pour permettre aux gens de survivre pendant cette période. De plus, il doit y avoir un strict respect des mesures recommandées de la part des patients concernés. Cependant, ce sont surtout des jeunes qui sont très actifs et très connectés. Quant aux cas contacts qui ont été identifiés, ils doivent être mis en quarantaine pendant la période d’incubation. [de 5 à 21 jours selon le ministère de la Santé]et isolez-vous pendant trois à quatre semaines supplémentaires si votre test est positif. Nous comprenons donc toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés pour lutter contre cette épidémie.”
Renforcer la prévention et accélérer la mise en place de la vaccination
Dans ce contexte, une pandémie de monkeypox est-elle inévitable ? J’espère que non. “Contrairement au Covid-19, dès le début de ce processus épidémique de monkeypox, nous avons un vaccin, voire un traitement antiviral – dont l’efficacité et l’innocuité sont certainement à prouver, rassure l’épidémiologiste. De plus, sur la base des leçons apprises depuis le début de la pandémie de sida, les milieux homosexuels masculins sont très sensibilisés à la prophylaxie pré-exposition et appellent à la vaccination contre la variole du singe. D’où l’importance d’un “développement rapide de vaccins pour toutes les personnes actuellement à risque d’infection si l’on veut espérer reprendre le contrôle de cette épidémie, et associer cette proposition de vaccin à une information précise” relayée auprès des populations cibles. Émue par le signalement des premiers cas français, l’association a publié une liste de conseils pratiques pour réduire le risque d’infection et créé un fil Telegram pour suivre l’actualité liée au virus. Elle recommande donc, en plus de la vaccination préventive, “de réduire le nombre de partenaires et l’exposition aux fluides corporels”, “l’auto-examen” en cas d’apparition de symptômes révélateurs. En cas d’infection, l’association recommande “d’avertir ses partenaires”, “de s’isoler” et “si l’isolement n’est pas possible ou limité, d’éviter au maximum l’exposition d’autres personnes au virus”. couvrir les boutons et les croûtes avec des pansements, éviter les contacts et nettoyer “les surfaces, les tissus et les poignées”. Précaution absolue, AIDES rappelle que “même après un traitement, il est recommandé d’utiliser un préservatif pendant 8 semaines, car il est possible que le virus soit (encore) présent dans le sperme”.
title: “Objectif Z Ro Monkeypox Mais La Vaccination Jug E Trop Lente Pouvons Nous Viter La Pand Mie Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-05” author: “Marilyn Foshee”
Et si les personnes à risque sont éligibles à la vaccination préventive, de la part des associations, nous pensons que la campagne de vaccination est trop lente pour limiter la propagation du virus, avec la crainte évidente que l’épidémie échappe au contrôle des autorités. . . Et la prochaine pandémie ?
“Loin du décompte” dans la vaccination
Dans son avis du 7 juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes exposées à travers les pratiques sexuelles ou leur profession. soit un public cible estimé à plus de 250 000 personnes, ce qui correspond notamment à la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et multipartenaires, des professionnel(le)s du sexe et, le cas échéant, des professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. Or, pour l’heure, “38.002” doses ont été administrées le 15 août, selon le ministère de la Santé, sans préciser le nombre de personnes vaccinées et le ratio première et deuxième doses. Et “79 405 doses de vaccin ont été livrées par l’Agence aux régions le 16 août”, rapporte la Santé publique de France. “Au rythme actuel, toutes les personnes éligibles” ne seront vaccinées “que fin décembre et avec une seule dose”, ont déploré dans un communiqué des associations luttant contre les discriminations LGBT+, dont Act Up-Paris, AIDES, Sidaction et le syndicat des travailleuses du sexe STRASS. L’épidémie sera alors “hors de contrôle”, craignent-ils, appelant le gouvernement à précipiter la vaccination afin que l’ensemble du public cible soit protégé avant fin septembre. Selon eux, il faudrait vacciner “au moins 37.000 personnes par semaine”. Mais “on est loin du compte”, estiment-ils, expliquant qu’”environ 15 000 personnes par semaine” sont actuellement vaccinées contre le monkeypox.
Un objectif “zéro Monkeypox” réalisable ?
Accélérer le rythme est aussi préconisé par l’immunologue Brigitte Autran, qui a été nommée ce mercredi “présidente du comité de surveillance et de prévision des risques sanitaires”, la nouvelle entité qui succède au Conseil scientifique et qui sera chargée de conseiller le gouvernement dans la gestion situations de crise sanitaire. Selon elle, « une stratégie ‘zéro Monkeypox’ est possible, par opposition à une stratégie ‘zéro Covid’. De par sa nature, ses voies de transmission, c’est un virus qui peut être contrôlé.” Un objectif réalisable ? “Zero Monkeypox” est théoriquement possible quand on a quelques milliers d’infections dans une zone aussi vaste et développée que la France. C’est-à-dire au début d’un processus épidémique. Mais seulement en théorie”, explique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Pour y parvenir, « il faut tester les cas suspects, retrouver les contacts, isoler les positifs et mettre en quarantaine leurs contacts. Mais la pratique montre à quel point la tâche est difficile : le test doit se faire au moindre soupçon”, souligne l’épidémiologiste. Ce n’est pas systématique en cas de symptômes non significatifs ou de difficultés d’accès au dépistage. « Ensuite, la recherche des contacts est compliquée lorsque les personnes testées positives déclarent avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires multiples et anonymes. Sans parler de la contamination possible des surfaces, des draps contaminés et même des aérosols.
L’isolement des cas positifs, un défi
Comme le rappelle Santé publique France, parmi les symptômes révélateurs, “la variole du singe peut provoquer une éruption, constituée de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation”. Des cloques qui démangent “plus concentrées sur le visage, la zone anogénitale, la paume des mains et la plante des pieds, voire sur le tronc, les extrémités et les muqueuses”. Une éruption cutanée qui peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête et de gorge et de courbatures, et les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, dans le cou ou dans l’aine. Mais les symptômes et leur intensité diffèrent d’une personne à l’autre. Autre difficulté pratique importante : “Isoler les cas positifs et mettre en quarantaine leurs contacts est plus facile à médiatiser qu’à réaliser”, souligne Antoine Flahault. Cela devrait durer jusqu’à ce que la dernière croûte tombe après l’éruption de cloques, qui prend trois à quatre semaines. C’est un long isolement de 21 à 28 jours seul à la maison et il faut prévoir des amortisseurs sociaux pour permettre aux gens de survivre pendant cette période. De plus, il doit y avoir un strict respect des mesures recommandées de la part des patients concernés. Cependant, ce sont surtout des jeunes qui sont très actifs et très connectés. Quant aux cas contacts qui ont été identifiés, ils doivent être mis en quarantaine pendant la période d’incubation. [de 5 à 21 jours selon le ministère de la Santé]et isolez-vous pendant trois à quatre semaines supplémentaires si votre test est positif. Nous comprenons donc toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés pour lutter contre cette épidémie.”
Renforcer la prévention et accélérer la mise en place de la vaccination
Dans ce contexte, une pandémie de monkeypox est-elle inévitable ? J’espère que non. “Contrairement au Covid-19, dès le début de ce processus épidémique de monkeypox, nous avons un vaccin, voire un traitement antiviral – dont l’efficacité et l’innocuité sont certainement à prouver, rassure l’épidémiologiste. De plus, sur la base des leçons apprises depuis le début de la pandémie de sida, les milieux homosexuels masculins sont très sensibilisés à la prophylaxie pré-exposition et appellent à la vaccination contre la variole du singe. D’où l’importance d’un “développement rapide de vaccins pour toutes les personnes actuellement à risque d’infection si l’on veut espérer reprendre le contrôle de cette épidémie, et associer cette proposition de vaccin à une information précise” relayée auprès des populations cibles. Émue par le signalement des premiers cas français, l’association a publié une liste de conseils pratiques pour réduire le risque d’infection et créé un fil Telegram pour suivre l’actualité liée au virus. Elle recommande donc, en plus de la vaccination préventive, “de réduire le nombre de partenaires et l’exposition aux fluides corporels”, “l’auto-examen” en cas d’apparition de symptômes révélateurs. En cas d’infection, l’association recommande “d’avertir ses partenaires”, “de s’isoler” et “si l’isolement n’est pas possible ou limité, d’éviter au maximum l’exposition d’autres personnes au virus”. couvrir les boutons et les croûtes avec des pansements, éviter les contacts et nettoyer “les surfaces, les tissus et les poignées”. Précaution absolue, AIDES rappelle que “même après un traitement, il est recommandé d’utiliser un préservatif pendant 8 semaines, car il est possible que le virus soit (encore) présent dans le sperme”.
title: “Objectif Z Ro Monkeypox Mais La Vaccination Jug E Trop Lente Pouvons Nous Viter La Pand Mie Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-05” author: “Scott Fink”
Et si les personnes à risque sont éligibles à la vaccination préventive, de la part des associations, nous pensons que la campagne de vaccination est trop lente pour limiter la propagation du virus, avec la crainte évidente que l’épidémie échappe au contrôle des autorités. . . Et la prochaine pandémie ?
“Loin du décompte” dans la vaccination
Dans son avis du 7 juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination préventive des personnes exposées à travers les pratiques sexuelles ou leur profession. soit un public cible estimé à plus de 250 000 personnes, ce qui correspond notamment à la population des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et multipartenaires, des professionnel(le)s du sexe et, le cas échéant, des professionnels de santé prenant en charge les personnes malades. Or, pour l’heure, “38.002” doses ont été administrées le 15 août, selon le ministère de la Santé, sans préciser le nombre de personnes vaccinées et le ratio première et deuxième doses. Et “79 405 doses de vaccin ont été livrées par l’Agence aux régions le 16 août”, rapporte la Santé publique de France. “Au rythme actuel, toutes les personnes éligibles” ne seront vaccinées “que fin décembre et avec une seule dose”, ont déploré dans un communiqué des associations luttant contre les discriminations LGBT+, dont Act Up-Paris, AIDES, Sidaction et le syndicat des travailleuses du sexe STRASS. L’épidémie sera alors “hors de contrôle”, craignent-ils, appelant le gouvernement à précipiter la vaccination afin que l’ensemble du public cible soit protégé avant fin septembre. Selon eux, il faudrait vacciner “au moins 37.000 personnes par semaine”. Mais “on est loin du compte”, estiment-ils, expliquant qu’”environ 15 000 personnes par semaine” sont actuellement vaccinées contre le monkeypox.
Un objectif “zéro Monkeypox” réalisable ?
Accélérer le rythme est aussi préconisé par l’immunologue Brigitte Autran, qui a été nommée ce mercredi “présidente du comité de surveillance et de prévision des risques sanitaires”, la nouvelle entité qui succède au Conseil scientifique et qui sera chargée de conseiller le gouvernement dans la gestion situations de crise sanitaire. Selon elle, « une stratégie ‘zéro Monkeypox’ est possible, par opposition à une stratégie ‘zéro Covid’. De par sa nature, ses voies de transmission, c’est un virus qui peut être contrôlé.” Un objectif réalisable ? “Zero Monkeypox” est théoriquement possible quand on a quelques milliers d’infections dans une zone aussi vaste et développée que la France. C’est-à-dire au début d’un processus épidémique. Mais seulement en théorie”, explique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Pour y parvenir, « il faut tester les cas suspects, retrouver les contacts, isoler les positifs et mettre en quarantaine leurs contacts. Mais la pratique montre à quel point la tâche est difficile : le test doit se faire au moindre soupçon”, souligne l’épidémiologiste. Ce n’est pas systématique en cas de symptômes non significatifs ou de difficultés d’accès au dépistage. « Ensuite, la recherche des contacts est compliquée lorsque les personnes testées positives déclarent avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires multiples et anonymes. Sans parler de la contamination possible des surfaces, des draps contaminés et même des aérosols.
L’isolement des cas positifs, un défi
Comme le rappelle Santé publique France, parmi les symptômes révélateurs, “la variole du singe peut provoquer une éruption, constituée de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation”. Des cloques qui démangent “plus concentrées sur le visage, la zone anogénitale, la paume des mains et la plante des pieds, voire sur le tronc, les extrémités et les muqueuses”. Une éruption cutanée qui peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête et de gorge et de courbatures, et les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, dans le cou ou dans l’aine. Mais les symptômes et leur intensité diffèrent d’une personne à l’autre. Autre difficulté pratique importante : “Isoler les cas positifs et mettre en quarantaine leurs contacts est plus facile à médiatiser qu’à réaliser”, souligne Antoine Flahault. Cela devrait durer jusqu’à ce que la dernière croûte tombe après l’éruption de cloques, qui prend trois à quatre semaines. C’est un long isolement de 21 à 28 jours seul à la maison et il faut prévoir des amortisseurs sociaux pour permettre aux gens de survivre pendant cette période. De plus, il doit y avoir un strict respect des mesures recommandées de la part des patients concernés. Cependant, ce sont surtout des jeunes qui sont très actifs et très connectés. Quant aux cas contacts qui ont été identifiés, ils doivent être mis en quarantaine pendant la période d’incubation. [de 5 à 21 jours selon le ministère de la Santé]et isolez-vous pendant trois à quatre semaines supplémentaires si votre test est positif. Nous comprenons donc toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés pour lutter contre cette épidémie.”
Renforcer la prévention et accélérer la mise en place de la vaccination
Dans ce contexte, une pandémie de monkeypox est-elle inévitable ? J’espère que non. “Contrairement au Covid-19, dès le début de ce processus épidémique de monkeypox, nous avons un vaccin, voire un traitement antiviral – dont l’efficacité et l’innocuité sont certainement à prouver, rassure l’épidémiologiste. De plus, sur la base des leçons apprises depuis le début de la pandémie de sida, les milieux homosexuels masculins sont très sensibilisés à la prophylaxie pré-exposition et appellent à la vaccination contre la variole du singe. D’où l’importance d’un “développement rapide de vaccins pour toutes les personnes actuellement à risque d’infection si l’on veut espérer reprendre le contrôle de cette épidémie, et associer cette proposition de vaccin à une information précise” relayée auprès des populations cibles. Émue par le signalement des premiers cas français, l’association a publié une liste de conseils pratiques pour réduire le risque d’infection et créé un fil Telegram pour suivre l’actualité liée au virus. Elle recommande donc, en plus de la vaccination préventive, “de réduire le nombre de partenaires et l’exposition aux fluides corporels”, “l’auto-examen” en cas d’apparition de symptômes révélateurs. En cas d’infection, l’association recommande “d’avertir ses partenaires”, “de s’isoler” et “si l’isolement n’est pas possible ou limité, d’éviter au maximum l’exposition d’autres personnes au virus”. couvrir les boutons et les croûtes avec des pansements, éviter les contacts et nettoyer “les surfaces, les tissus et les poignées”. Précaution absolue, AIDES rappelle que “même après un traitement, il est recommandé d’utiliser un préservatif pendant 8 semaines, car il est possible que le virus soit (encore) présent dans le sperme”.