Posté à 5h00
                Henri Ouellette-Vézina La Presse             

“Ma mère est décédée le 15 juin et j’essaie de contacter le cimetière depuis le 20 juin. Je n’ai jamais eu de nouvelles. Soit ils me disent que le responsable est en vacances, soit ils prennent mes informations ou ceci ou cela. Mais il ne se passe jamais rien”, critique avec émotion Lilianne Geerts. Elle tente donc depuis deux mois d’enterrer sa mère, dont les parents ont déjà beaucoup au cimetière. Cela devrait être aussi simple que cela. Mais non, je n’ai jamais de réponses claires. Je vous dis : je vais y aller avec ma pelle et le faire moi-même. Lilianne Geerts, au téléphone Sur les réseaux sociaux, plusieurs autres rejoignent les propos de Mme Geerts. « C’est un triste cimetière. Je suis allé voir ma mère et je n’ai pas trouvé la pierre tombale qui est si mal conservée. L’herbe est si longue. […] J’ai appelé le cimetière pour signaler la situation et l’agent au téléphone m’a complètement renvoyé. C’est dommage. Aucun respect pour le défunt”, écrit notamment Stéphanie Payton. “Personne ne répond au téléphone, on est obligé de laisser un message sur le répondeur, sauf que c’est régulièrement plein et que la ligne est coupée”, ajoute Jacques Legault. Autant de commentaires que Mme Geerts n’est pas surprise. « Ils ne répondent aux appels de personne. Dans mes efforts, j’ai même entendu dire qu’à la fin de la journée, ils supprimaient la messagerie vocale sans recevoir de messages. Quelque chose ne va vraiment pas”, insiste-t-il. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi

Personnel “vraiment petit”

Le président du Syndicat des employés du bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Éric Dufault, ne se dit pas surpris de cette situation. “Depuis qu’ils ont commencé à réduire le personnel, nous disons à l’administration : vous allez manquer de soldats pour gérer le volume de services dont vous avez besoin”, dit-il. « Nous avons des familles qui veulent planifier des funérailles, mais cela fait partie d’un service que nous ne sommes pas toujours en mesure d’offrir avec notre personnel limité. Certains collègues me disent qu’ils reçoivent 50 messages en une matinée, alors ils bloquent leur ligne. Ils n’en peuvent plus », admet M. Dufault. Il ne demande qu’une chose à l’employeur : la transparence. Ne prétendez pas fournir un service aux familles alors que ce n’est pas le cas. Ne prétendons pas que nous sommes toujours le joyau de Montréal. Qu’il soit clairement indiqué que nous sommes en sous-effectif. Bref, soyons transparents avec les familles. Nous sommes constamment dans une situation où nous devons nous excuser auprès des familles alors que ce n’est pas de notre faute. Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Du côté du Syndicat des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le président Patrick Chartrand déplore lui aussi la situation. « Nous n’avons jamais eu un effectif aussi faible, et ça se voit. Il y a beaucoup de travaux saisonniers, de pelouse et d’aménagement paysager, effectués avec un minimum de personnel. Et au bureau, les gens qui restent sont débordés, ils ont du mal à répondre aux appels », avoue-t-il au téléphone. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi Fin mai, La Presse rapportait, photos à l’appui, que des mauvaises herbes avaient envahi le cimetière. Par endroits les sépultures disparaissent complètement sous la végétation sauvage. “C’est affreux”, a alors chuté Debra Chopp, les deux genoux au sol. Pendant une demi-heure, avec sa mère, Anne Czop, elle a nettoyé la petite place autour de la tombe familiale. “Je suis allé voir l’administration. J’ai demandé s’ils pouvaient s’assurer que l’herbe serait au moins coupée. On m’a dit qu’il fallait que je fasse une demande particulière », proteste également Anne Czop, avant de remettre le sécateur au sol. L’an dernier, 26 employés ont été licenciés, principalement dans des postes de maintenance. L’employeur a justifié sa décision par des “problèmes financiers”, au moment où la pandémie de COVID-19 venait d’ébranler le budget de nombreuses entreprises, indique Patrick Chartrand. Les syndicats négocient avec l’employeur depuis quatre ans. De ce fait, les employés du Cimetière sont sans contrat depuis décembre 2018. L’administration du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, sommée de réagir, n’a pas répondu mardi aux nombreux appels et courriels de La Presse. Aucun des représentants n’a répondu à nos demandes par courrier électronique.


title: “Cimeti Re Notre Dame Des Neiges Les Citoyens Ne Peuvent Pas Enterrer Leurs Proches Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-06” author: “Elizabeth Damato”


Posté à 5h00
                Henri Ouellette-Vézina La Presse             

“Ma mère est décédée le 15 juin et j’essaie de contacter le cimetière depuis le 20 juin. Je n’ai jamais eu de nouvelles. Soit ils me disent que le responsable est en vacances, soit ils prennent mes informations ou ceci ou cela. Mais il ne se passe jamais rien”, critique avec émotion Lilianne Geerts. Elle tente donc depuis deux mois d’enterrer sa mère, dont les parents ont déjà beaucoup au cimetière. Cela devrait être aussi simple que cela. Mais non, je n’ai jamais de réponses claires. Je vous dis : je vais y aller avec ma pelle et le faire moi-même. Lilianne Geerts, au téléphone Sur les réseaux sociaux, plusieurs autres rejoignent les propos de Mme Geerts. « C’est un triste cimetière. Je suis allé voir ma mère et je n’ai pas trouvé la pierre tombale qui est si mal conservée. L’herbe est si longue. […] J’ai appelé le cimetière pour signaler la situation et l’agent au téléphone m’a complètement renvoyé. C’est dommage. Aucun respect pour le défunt”, écrit notamment Stéphanie Payton. “Personne ne répond au téléphone, on est obligé de laisser un message sur le répondeur, sauf que c’est régulièrement plein et que la ligne est coupée”, ajoute Jacques Legault. Autant de commentaires que Mme Geerts n’est pas surprise. « Ils ne répondent aux appels de personne. Dans mes efforts, j’ai même entendu dire qu’à la fin de la journée, ils supprimaient la messagerie vocale sans recevoir de messages. Quelque chose ne va vraiment pas”, insiste-t-il. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi

Personnel “vraiment petit”

Le président du Syndicat des employés du bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Éric Dufault, ne se dit pas surpris de cette situation. “Depuis qu’ils ont commencé à réduire le personnel, nous disons à l’administration : vous allez manquer de soldats pour gérer le volume de services dont vous avez besoin”, dit-il. « Nous avons des familles qui veulent planifier des funérailles, mais cela fait partie d’un service que nous ne sommes pas toujours en mesure d’offrir avec notre personnel limité. Certains collègues me disent qu’ils reçoivent 50 messages en une matinée, alors ils bloquent leur ligne. Ils n’en peuvent plus », admet M. Dufault. Il ne demande qu’une chose à l’employeur : la transparence. Ne prétendez pas fournir un service aux familles alors que ce n’est pas le cas. Ne prétendons pas que nous sommes toujours le joyau de Montréal. Qu’il soit clairement indiqué que nous sommes en sous-effectif. Bref, soyons transparents avec les familles. Nous sommes constamment dans une situation où nous devons nous excuser auprès des familles alors que ce n’est pas de notre faute. Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Du côté du Syndicat des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le président Patrick Chartrand déplore lui aussi la situation. « Nous n’avons jamais eu un effectif aussi faible, et ça se voit. Il y a beaucoup de travaux saisonniers, de pelouse et d’aménagement paysager, effectués avec un minimum de personnel. Et au bureau, les gens qui restent sont débordés, ils ont du mal à répondre aux appels », avoue-t-il au téléphone. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi Fin mai, La Presse rapportait, photos à l’appui, que des mauvaises herbes avaient envahi le cimetière. Par endroits les sépultures disparaissent complètement sous la végétation sauvage. “C’est affreux”, a alors chuté Debra Chopp, les deux genoux au sol. Pendant une demi-heure, avec sa mère, Anne Czop, elle a nettoyé la petite place autour de la tombe familiale. “Je suis allé voir l’administration. J’ai demandé s’ils pouvaient s’assurer que l’herbe serait au moins coupée. On m’a dit qu’il fallait que je fasse une demande particulière », proteste également Anne Czop, avant de remettre le sécateur au sol. L’an dernier, 26 employés ont été licenciés, principalement dans des postes de maintenance. L’employeur a justifié sa décision par des “problèmes financiers”, au moment où la pandémie de COVID-19 venait d’ébranler le budget de nombreuses entreprises, indique Patrick Chartrand. Les syndicats négocient avec l’employeur depuis quatre ans. De ce fait, les employés du Cimetière sont sans contrat depuis décembre 2018. L’administration du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, sommée de réagir, n’a pas répondu mardi aux nombreux appels et courriels de La Presse. Aucun des représentants n’a répondu à nos demandes par courrier électronique.


title: “Cimeti Re Notre Dame Des Neiges Les Citoyens Ne Peuvent Pas Enterrer Leurs Proches Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-21” author: “Derrick Fernandez”


Posté à 5h00
                Henri Ouellette-Vézina La Presse             

“Ma mère est décédée le 15 juin et j’essaie de contacter le cimetière depuis le 20 juin. Je n’ai jamais eu de nouvelles. Soit ils me disent que le responsable est en vacances, soit ils prennent mes informations ou ceci ou cela. Mais il ne se passe jamais rien”, critique avec émotion Lilianne Geerts. Elle tente donc depuis deux mois d’enterrer sa mère, dont les parents ont déjà beaucoup au cimetière. Cela devrait être aussi simple que cela. Mais non, je n’ai jamais de réponses claires. Je vous dis : je vais y aller avec ma pelle et le faire moi-même. Lilianne Geerts, au téléphone Sur les réseaux sociaux, plusieurs autres rejoignent les propos de Mme Geerts. « C’est un triste cimetière. Je suis allé voir ma mère et je n’ai pas trouvé la pierre tombale qui est si mal conservée. L’herbe est si longue. […] J’ai appelé le cimetière pour signaler la situation et l’agent au téléphone m’a complètement renvoyé. C’est dommage. Aucun respect pour le défunt”, écrit notamment Stéphanie Payton. “Personne ne répond au téléphone, on est obligé de laisser un message sur le répondeur, sauf que c’est régulièrement plein et que la ligne est coupée”, ajoute Jacques Legault. Autant de commentaires que Mme Geerts n’est pas surprise. « Ils ne répondent aux appels de personne. Dans mes efforts, j’ai même entendu dire qu’à la fin de la journée, ils supprimaient la messagerie vocale sans recevoir de messages. Quelque chose ne va vraiment pas”, insiste-t-il. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi

Personnel “vraiment petit”

Le président du Syndicat des employés du bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Éric Dufault, ne se dit pas surpris de cette situation. “Depuis qu’ils ont commencé à réduire le personnel, nous disons à l’administration : vous allez manquer de soldats pour gérer le volume de services dont vous avez besoin”, dit-il. « Nous avons des familles qui veulent planifier des funérailles, mais cela fait partie d’un service que nous ne sommes pas toujours en mesure d’offrir avec notre personnel limité. Certains collègues me disent qu’ils reçoivent 50 messages en une matinée, alors ils bloquent leur ligne. Ils n’en peuvent plus », admet M. Dufault. Il ne demande qu’une chose à l’employeur : la transparence. Ne prétendez pas fournir un service aux familles alors que ce n’est pas le cas. Ne prétendons pas que nous sommes toujours le joyau de Montréal. Qu’il soit clairement indiqué que nous sommes en sous-effectif. Bref, soyons transparents avec les familles. Nous sommes constamment dans une situation où nous devons nous excuser auprès des familles alors que ce n’est pas de notre faute. Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Du côté du Syndicat des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le président Patrick Chartrand déplore lui aussi la situation. « Nous n’avons jamais eu un effectif aussi faible, et ça se voit. Il y a beaucoup de travaux saisonniers, de pelouse et d’aménagement paysager, effectués avec un minimum de personnel. Et au bureau, les gens qui restent sont débordés, ils ont du mal à répondre aux appels », avoue-t-il au téléphone. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi Fin mai, La Presse rapportait, photos à l’appui, que des mauvaises herbes avaient envahi le cimetière. Par endroits les sépultures disparaissent complètement sous la végétation sauvage. “C’est affreux”, a alors chuté Debra Chopp, les deux genoux au sol. Pendant une demi-heure, avec sa mère, Anne Czop, elle a nettoyé la petite place autour de la tombe familiale. “Je suis allé voir l’administration. J’ai demandé s’ils pouvaient s’assurer que l’herbe serait au moins coupée. On m’a dit qu’il fallait que je fasse une demande particulière », proteste également Anne Czop, avant de remettre le sécateur au sol. L’an dernier, 26 employés ont été licenciés, principalement dans des postes de maintenance. L’employeur a justifié sa décision par des “problèmes financiers”, au moment où la pandémie de COVID-19 venait d’ébranler le budget de nombreuses entreprises, indique Patrick Chartrand. Les syndicats négocient avec l’employeur depuis quatre ans. De ce fait, les employés du Cimetière sont sans contrat depuis décembre 2018. L’administration du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, sommée de réagir, n’a pas répondu mardi aux nombreux appels et courriels de La Presse. Aucun des représentants n’a répondu à nos demandes par courrier électronique.


title: “Cimeti Re Notre Dame Des Neiges Les Citoyens Ne Peuvent Pas Enterrer Leurs Proches Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-02” author: “Howard Mccain”


Posté à 5h00
                Henri Ouellette-Vézina La Presse             

“Ma mère est décédée le 15 juin et j’essaie de contacter le cimetière depuis le 20 juin. Je n’ai jamais eu de nouvelles. Soit ils me disent que le responsable est en vacances, soit ils prennent mes informations ou ceci ou cela. Mais il ne se passe jamais rien”, critique avec émotion Lilianne Geerts. Elle tente donc depuis deux mois d’enterrer sa mère, dont les parents ont déjà beaucoup au cimetière. Cela devrait être aussi simple que cela. Mais non, je n’ai jamais de réponses claires. Je vous dis : je vais y aller avec ma pelle et le faire moi-même. Lilianne Geerts, au téléphone Sur les réseaux sociaux, plusieurs autres rejoignent les propos de Mme Geerts. « C’est un triste cimetière. Je suis allé voir ma mère et je n’ai pas trouvé la pierre tombale qui est si mal conservée. L’herbe est si longue. […] J’ai appelé le cimetière pour signaler la situation et l’agent au téléphone m’a complètement renvoyé. C’est dommage. Aucun respect pour le défunt”, écrit notamment Stéphanie Payton. “Personne ne répond au téléphone, on est obligé de laisser un message sur le répondeur, sauf que c’est régulièrement plein et que la ligne est coupée”, ajoute Jacques Legault. Autant de commentaires que Mme Geerts n’est pas surprise. « Ils ne répondent aux appels de personne. Dans mes efforts, j’ai même entendu dire qu’à la fin de la journée, ils supprimaient la messagerie vocale sans recevoir de messages. Quelque chose ne va vraiment pas”, insiste-t-il. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi

Personnel “vraiment petit”

Le président du Syndicat des employés du bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Éric Dufault, ne se dit pas surpris de cette situation. “Depuis qu’ils ont commencé à réduire le personnel, nous disons à l’administration : vous allez manquer de soldats pour gérer le volume de services dont vous avez besoin”, dit-il. « Nous avons des familles qui veulent planifier des funérailles, mais cela fait partie d’un service que nous ne sommes pas toujours en mesure d’offrir avec notre personnel limité. Certains collègues me disent qu’ils reçoivent 50 messages en une matinée, alors ils bloquent leur ligne. Ils n’en peuvent plus », admet M. Dufault. Il ne demande qu’une chose à l’employeur : la transparence. Ne prétendez pas fournir un service aux familles alors que ce n’est pas le cas. Ne prétendons pas que nous sommes toujours le joyau de Montréal. Qu’il soit clairement indiqué que nous sommes en sous-effectif. Bref, soyons transparents avec les familles. Nous sommes constamment dans une situation où nous devons nous excuser auprès des familles alors que ce n’est pas de notre faute. Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Du côté du Syndicat des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le président Patrick Chartrand déplore lui aussi la situation. « Nous n’avons jamais eu un effectif aussi faible, et ça se voit. Il y a beaucoup de travaux saisonniers, de pelouse et d’aménagement paysager, effectués avec un minimum de personnel. Et au bureau, les gens qui restent sont débordés, ils ont du mal à répondre aux appels », avoue-t-il au téléphone. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi Fin mai, La Presse rapportait, photos à l’appui, que des mauvaises herbes avaient envahi le cimetière. Par endroits les sépultures disparaissent complètement sous la végétation sauvage. “C’est affreux”, a alors chuté Debra Chopp, les deux genoux au sol. Pendant une demi-heure, avec sa mère, Anne Czop, elle a nettoyé la petite place autour de la tombe familiale. “Je suis allé voir l’administration. J’ai demandé s’ils pouvaient s’assurer que l’herbe serait au moins coupée. On m’a dit qu’il fallait que je fasse une demande particulière », proteste également Anne Czop, avant de remettre le sécateur au sol. L’an dernier, 26 employés ont été licenciés, principalement dans des postes de maintenance. L’employeur a justifié sa décision par des “problèmes financiers”, au moment où la pandémie de COVID-19 venait d’ébranler le budget de nombreuses entreprises, indique Patrick Chartrand. Les syndicats négocient avec l’employeur depuis quatre ans. De ce fait, les employés du Cimetière sont sans contrat depuis décembre 2018. L’administration du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, sommée de réagir, n’a pas répondu mardi aux nombreux appels et courriels de La Presse. Aucun des représentants n’a répondu à nos demandes par courrier électronique.


title: “Cimeti Re Notre Dame Des Neiges Les Citoyens Ne Peuvent Pas Enterrer Leurs Proches Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-09” author: “William Peters”


Posté à 5h00
                Henri Ouellette-Vézina La Presse             

“Ma mère est décédée le 15 juin et j’essaie de contacter le cimetière depuis le 20 juin. Je n’ai jamais eu de nouvelles. Soit ils me disent que le responsable est en vacances, soit ils prennent mes informations ou ceci ou cela. Mais il ne se passe jamais rien”, critique avec émotion Lilianne Geerts. Elle tente donc depuis deux mois d’enterrer sa mère, dont les parents ont déjà beaucoup au cimetière. Cela devrait être aussi simple que cela. Mais non, je n’ai jamais de réponses claires. Je vous dis : je vais y aller avec ma pelle et le faire moi-même. Lilianne Geerts, au téléphone Sur les réseaux sociaux, plusieurs autres rejoignent les propos de Mme Geerts. « C’est un triste cimetière. Je suis allé voir ma mère et je n’ai pas trouvé la pierre tombale qui est si mal conservée. L’herbe est si longue. […] J’ai appelé le cimetière pour signaler la situation et l’agent au téléphone m’a complètement renvoyé. C’est dommage. Aucun respect pour le défunt”, écrit notamment Stéphanie Payton. “Personne ne répond au téléphone, on est obligé de laisser un message sur le répondeur, sauf que c’est régulièrement plein et que la ligne est coupée”, ajoute Jacques Legault. Autant de commentaires que Mme Geerts n’est pas surprise. « Ils ne répondent aux appels de personne. Dans mes efforts, j’ai même entendu dire qu’à la fin de la journée, ils supprimaient la messagerie vocale sans recevoir de messages. Quelque chose ne va vraiment pas”, insiste-t-il. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi

Personnel “vraiment petit”

Le président du Syndicat des employés du bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Éric Dufault, ne se dit pas surpris de cette situation. “Depuis qu’ils ont commencé à réduire le personnel, nous disons à l’administration : vous allez manquer de soldats pour gérer le volume de services dont vous avez besoin”, dit-il. « Nous avons des familles qui veulent planifier des funérailles, mais cela fait partie d’un service que nous ne sommes pas toujours en mesure d’offrir avec notre personnel limité. Certains collègues me disent qu’ils reçoivent 50 messages en une matinée, alors ils bloquent leur ligne. Ils n’en peuvent plus », admet M. Dufault. Il ne demande qu’une chose à l’employeur : la transparence. Ne prétendez pas fournir un service aux familles alors que ce n’est pas le cas. Ne prétendons pas que nous sommes toujours le joyau de Montréal. Qu’il soit clairement indiqué que nous sommes en sous-effectif. Bref, soyons transparents avec les familles. Nous sommes constamment dans une situation où nous devons nous excuser auprès des familles alors que ce n’est pas de notre faute. Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Du côté du Syndicat des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le président Patrick Chartrand déplore lui aussi la situation. « Nous n’avons jamais eu un effectif aussi faible, et ça se voit. Il y a beaucoup de travaux saisonniers, de pelouse et d’aménagement paysager, effectués avec un minimum de personnel. Et au bureau, les gens qui restent sont débordés, ils ont du mal à répondre aux appels », avoue-t-il au téléphone. PHOTO PAR MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, mercredi Fin mai, La Presse rapportait, photos à l’appui, que des mauvaises herbes avaient envahi le cimetière. Par endroits les sépultures disparaissent complètement sous la végétation sauvage. “C’est affreux”, a alors chuté Debra Chopp, les deux genoux au sol. Pendant une demi-heure, avec sa mère, Anne Czop, elle a nettoyé la petite place autour de la tombe familiale. “Je suis allé voir l’administration. J’ai demandé s’ils pouvaient s’assurer que l’herbe serait au moins coupée. On m’a dit qu’il fallait que je fasse une demande particulière », proteste également Anne Czop, avant de remettre le sécateur au sol. L’an dernier, 26 employés ont été licenciés, principalement dans des postes de maintenance. L’employeur a justifié sa décision par des “problèmes financiers”, au moment où la pandémie de COVID-19 venait d’ébranler le budget de nombreuses entreprises, indique Patrick Chartrand. Les syndicats négocient avec l’employeur depuis quatre ans. De ce fait, les employés du Cimetière sont sans contrat depuis décembre 2018. L’administration du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, sommée de réagir, n’a pas répondu mardi aux nombreux appels et courriels de La Presse. Aucun des représentants n’a répondu à nos demandes par courrier électronique.