AFP Après les orages, des pluies torrentielles sont tombées sur Paris, Montpellier et Marseille. CLIMAT – La douche froide. L’intensité des orages accompagnés d’inondations a surpris les Parisiens ce mardi 16 août. Encore moins les scientifiques qui alertent depuis des années sur l’intensification des précipitations extrêmes en Europe occidentale. Des images de routes submergées ont montré à quel point les villes françaises sont mal préparées aux “inondations pluviales” causées par le changement climatique. “Vous imaginez bien que ces inondations ne me surprennent pas du tout”, plaisante au téléphone le climatologue Robert Vautard. Lui qui est aussi le coordinateur d’un chapitre du sixième rapport du GIEC nous prévient : “40 mm en 1 heure à Paris, c’est un phénomène local très élevé, mais on peut s’attendre à bien pire à l’avenir.” 100 mm en une heure ? « Rien d’étonnant en quelques années ! » … Dont de fortes pluies à Paris. ☔️ En 1h 37mm a déjà été enregistré (18h57) à la gare de Paris-Montsou… — Météo-France (@meteofrance)
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Ce n’est pas la Seine qui déborde, mais le ciel qui nous tombe sur la tête

Il existe au moins trois types d’inondations qui vont devenir plus fréquentes avec le changement climatique : les côtières liées à la montée des eaux, celles dues aux inondations et les « pluvieuses » comme on l’a vu ces derniers jours. En effet, si certains Parisiens croyaient à un débordement de la Seine, il n’en était rien, il s’agissait bien de pluies orageuses qui tombaient comme un tourbillon sur leur tête. “Ces accumulations momentanées de pluie” sont imprévisibles et localisées dans des zones bien précises, précise Robert Vautard. Ce genre de “déluge de pluie” (pas de Seine ici) sera de plus en plus probable avec le réchauffement… — Robert Vautard (@RobertVautard)
Voir le tweet Les inondations pluviales ne sont pas nouvelles, rappelle la géographe Magali Reghezza-Zitt et membre du Haut conseil pour le climat depuis 2018 au HuffPost : “Nîmes en 1988, les parkings de Mandelieu en 2015, Nantes en 2016”, précise-t-elle, mais le changement climatique intensifie le phénomène . Les aléas climatiques font déjà des ravages dans les régions méditerranéennes où « les précipitations extrêmes ont augmenté de 20 % depuis le siècle dernier », rapporte Robert Vautard. Mais comment pouvons-nous établir un lien entre des précipitations plus abondantes et le réchauffement climatique ?

“Ces pluies torrentielles causent de sérieux dégâts et peuvent tuer”

Une loi physique peut expliquer cela, répond Robert Vautard, « la formule de Clausius-Clapeyron dit que l’air peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus par degré supplémentaire. Ainsi, plus le climat est chaud, plus il y a de vapeur d’eau dans l’atmosphère et lors de fortes pluies, nous avons plus d’eau qui tombe, en particulier les pluies orageuses. Un changement climatique est en effet associé à l’intensification des extrêmes chauds, secs et humides, poursuit Magali Reghezza-Zitt, mais la chercheuse appelle à la prudence : “On ne sait pas à l’heure actuelle si (et comment) ces tempêtes sont liées au changement climatique, mais d’un autre côté on sait que ces crues éclair causent de sérieux dégâts et peuvent tuer. » Tuer, vraiment ? Oui, dans les pays du Sud, confirme le géographe. Les précipitations provoquent des inondations et des glissements de terrain dans les quartiers informels ou les bidonvilles qui peuvent être mortels. En juillet, plus de 300 personnes sont mortes au Pakistan et 5 000 maisons ont été emportées par des pluies exceptionnellement fortes, a rapporté le site Internet Euronews. Dans les villes du Nord, le danger est principalement dû à notre impréparation. Ces derniers jours, on a vu des Parisiens incrédules devant des bouches de métro gorgées d’eau, ou des Montpelliérains frappés par la place de la Comédie transformée en torrent de boue. Pour ne plus être surpris par ces événements qui vont devenir la norme, il va falloir repenser nos systèmes d’alerte, nos pratiques, nos villes.

Systèmes de drainage de trop-plein

Il n’y a pas de solution miracle pour adapter l’urbanisme aux aléas du climat, tous les leviers devront être activés, explique Magali Reghezza-Zitt. L’une d’elles : revoir les dimensions des réseaux de drainage pour qu’ils puissent supporter plus de 100 mm d’eau en une heure. Les inondations par ruissellement urbain sont très coûteuses. Ils tuaient régulièrement dans le sud de la France.… — Magali Reghezza (@MagaliReghezza)
Voir le tweet De mauvais systèmes d’évacuation des eaux pluviales peuvent vraiment causer de gros dégâts, comme à Nîmes en 1988, nous raconte le chercheur. Cette catastrophe naturelle a tué dix personnes. Alors pourquoi ne pas adapter un réseau capable d’absorber plus d’eau ? « Il y a en fait un calcul coût/bénéfice. “Le dimensionnement des réseaux coûte cher, parfois impossible”, poursuit-il. Dans certains cas, il existe également des systèmes d’évacuation des eaux pluviales “naturelles” qui ont été scellés ou bloqués par des déchets. Cela se passe dans les souterrains du métro parisien et du RER où d’énormes pompes sont prévues pour évacuer l’eau, le fil Twitter ci-dessous d’un conducteur SNCF. Il précise qu’« ils peuvent rapidement être obstrués par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. » 4/ Et ils peuvent être rapidement bouchés par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. (JE… – BB27000 (@ BB27000)
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Pomper des idées à l’étranger

Plus généralement, dire que nos infrastructures ne sont pas adaptées aux pluies torrentielles est un euphémisme alors que partout nous avons artificialisé, creusé, imperméabilisé. Résultat : le sol n’a plus de pouvoir absorbant et l’eau ruisselle. Planter des arbres dans le béton ne suffit plus à résoudre ce problème, selon Robert Vautard. « Pour avoir moins de ruissellement dans les villes, les surfaces doivent être beaucoup moins artificielles et plus naturelles. Aujourd’hui, construire une place avec des matériaux minéraux est absurde.” En clair, mettez de la terre à la place du goudron. Le site est grand et ne se fera pas tout de suite. Chaque ville devrait rassembler ses esprits pour éviter les inondations chaque année. Une bonne idée est d’obtenir des idées de nos voisins. Prenons l’exemple de la ville de Rotterdam aux Pays-Bas, qui doit faire face aux inondations du Rhin, à la montée de la mer du Nord et aux fortes pluies. Pour stocker l’eau dans la ville, “les espaces publics qui servent habituellement de terrains de jeux sont transformés en puisards en cas de fortes pluies”, explique Magali Reghezza-Zitt. Végétaliser des toits pour absorber l’eau, creuser des canaux ou surélever des villes : les idées ne manquent pas pour protéger les maisons. Pour autant, le chercheur souligne que ces évolutions techniques ne pourront pas faire l’impasse sur la sobriété, “il faut rester en dessous de ces fameux 2°C, au-delà desquels l’adaptation deviendra extrêmement compliquée, surtout pour nos concitoyens, les plus fragiles. » Voir aussi sur Le HuffPost : Le désert de la Vallée de la Mort en proie à des inondations « sans précédent » Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
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title: “De Fortes Temp Tes Montrent Quel Point Les Villes Ne Sont Pas Pr Par Es Aux Futures Inondations Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-27” author: “Donald Rhodes”


AFP Après les orages, des pluies torrentielles sont tombées sur Paris, Montpellier et Marseille. CLIMAT – La douche froide. L’intensité des orages accompagnés d’inondations a surpris les Parisiens ce mardi 16 août. Encore moins les scientifiques qui alertent depuis des années sur l’intensification des précipitations extrêmes en Europe occidentale. Des images de routes submergées ont montré à quel point les villes françaises sont mal préparées aux “inondations pluviales” causées par le changement climatique. “Vous imaginez bien que ces inondations ne me surprennent pas du tout”, plaisante au téléphone le climatologue Robert Vautard. Lui qui est aussi le coordinateur d’un chapitre du sixième rapport du GIEC nous prévient : “40 mm en 1 heure à Paris, c’est un phénomène local très élevé, mais on peut s’attendre à bien pire à l’avenir.” 100 mm en une heure ? « Rien d’étonnant en quelques années ! » … Dont de fortes pluies à Paris. ☔️ En 1h 37mm a déjà été enregistré (18h57) à la gare de Paris-Montsou… — Météo-France (@meteofrance)
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Ce n’est pas la Seine qui déborde, mais le ciel qui nous tombe sur la tête

Il existe au moins trois types d’inondations qui vont devenir plus fréquentes avec le changement climatique : les côtières liées à la montée des eaux, celles dues aux inondations et les « pluvieuses » comme on l’a vu ces derniers jours. En effet, si certains Parisiens croyaient à un débordement de la Seine, il n’en était rien, il s’agissait bien de pluies orageuses qui tombaient comme un tourbillon sur leur tête. “Ces accumulations momentanées de pluie” sont imprévisibles et localisées dans des zones bien précises, précise Robert Vautard. Ce genre de “déluge de pluie” (pas de Seine ici) sera de plus en plus probable avec le réchauffement… — Robert Vautard (@RobertVautard)
Voir le tweet Les inondations pluviales ne sont pas nouvelles, rappelle la géographe Magali Reghezza-Zitt et membre du Haut conseil pour le climat depuis 2018 au HuffPost : “Nîmes en 1988, les parkings de Mandelieu en 2015, Nantes en 2016”, précise-t-elle, mais le changement climatique intensifie le phénomène . Les aléas climatiques font déjà des ravages dans les régions méditerranéennes où « les précipitations extrêmes ont augmenté de 20 % depuis le siècle dernier », rapporte Robert Vautard. Mais comment pouvons-nous établir un lien entre des précipitations plus abondantes et le réchauffement climatique ?

“Ces pluies torrentielles causent de sérieux dégâts et peuvent tuer”

Une loi physique peut expliquer cela, répond Robert Vautard, « la formule de Clausius-Clapeyron dit que l’air peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus par degré supplémentaire. Ainsi, plus le climat est chaud, plus il y a de vapeur d’eau dans l’atmosphère et lors de fortes pluies, nous avons plus d’eau qui tombe, en particulier les pluies orageuses. Un changement climatique est en effet associé à l’intensification des extrêmes chauds, secs et humides, poursuit Magali Reghezza-Zitt, mais la chercheuse appelle à la prudence : “On ne sait pas à l’heure actuelle si (et comment) ces tempêtes sont liées au changement climatique, mais d’un autre côté on sait que ces crues éclair causent de sérieux dégâts et peuvent tuer. » Tuer, vraiment ? Oui, dans les pays du Sud, confirme le géographe. Les précipitations provoquent des inondations et des glissements de terrain dans les quartiers informels ou les bidonvilles qui peuvent être mortels. En juillet, plus de 300 personnes sont mortes au Pakistan et 5 000 maisons ont été emportées par des pluies exceptionnellement fortes, a rapporté le site Internet Euronews. Dans les villes du Nord, le danger est principalement dû à notre impréparation. Ces derniers jours, on a vu des Parisiens incrédules devant des bouches de métro gorgées d’eau, ou des Montpelliérains frappés par la place de la Comédie transformée en torrent de boue. Pour ne plus être surpris par ces événements qui vont devenir la norme, il va falloir repenser nos systèmes d’alerte, nos pratiques, nos villes.

Systèmes de drainage de trop-plein

Il n’y a pas de solution miracle pour adapter l’urbanisme aux aléas du climat, tous les leviers devront être activés, explique Magali Reghezza-Zitt. L’une d’elles : revoir les dimensions des réseaux de drainage pour qu’ils puissent supporter plus de 100 mm d’eau en une heure. Les inondations par ruissellement urbain sont très coûteuses. Ils tuaient régulièrement dans le sud de la France.… — Magali Reghezza (@MagaliReghezza)
Voir le tweet De mauvais systèmes d’évacuation des eaux pluviales peuvent vraiment causer de gros dégâts, comme à Nîmes en 1988, nous raconte le chercheur. Cette catastrophe naturelle a tué dix personnes. Alors pourquoi ne pas adapter un réseau capable d’absorber plus d’eau ? « Il y a en fait un calcul coût/bénéfice. “Le dimensionnement des réseaux coûte cher, parfois impossible”, poursuit-il. Dans certains cas, il existe également des systèmes d’évacuation des eaux pluviales “naturelles” qui ont été scellés ou bloqués par des déchets. Cela se passe dans les souterrains du métro parisien et du RER où d’énormes pompes sont prévues pour évacuer l’eau, le fil Twitter ci-dessous d’un conducteur SNCF. Il précise qu’« ils peuvent rapidement être obstrués par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. » 4/ Et ils peuvent être rapidement bouchés par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. (JE… – BB27000 (@ BB27000)
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Pomper des idées à l’étranger

Plus généralement, dire que nos infrastructures ne sont pas adaptées aux pluies torrentielles est un euphémisme alors que partout nous avons artificialisé, creusé, imperméabilisé. Résultat : le sol n’a plus de pouvoir absorbant et l’eau ruisselle. Planter des arbres dans le béton ne suffit plus à résoudre ce problème, selon Robert Vautard. « Pour avoir moins de ruissellement dans les villes, les surfaces doivent être beaucoup moins artificielles et plus naturelles. Aujourd’hui, construire une place avec des matériaux minéraux est absurde.” En clair, mettez de la terre à la place du goudron. Le site est grand et ne se fera pas tout de suite. Chaque ville devrait rassembler ses esprits pour éviter les inondations chaque année. Une bonne idée est d’obtenir des idées de nos voisins. Prenons l’exemple de la ville de Rotterdam aux Pays-Bas, qui doit faire face aux inondations du Rhin, à la montée de la mer du Nord et aux fortes pluies. Pour stocker l’eau dans la ville, “les espaces publics qui servent habituellement de terrains de jeux sont transformés en puisards en cas de fortes pluies”, explique Magali Reghezza-Zitt. Végétaliser des toits pour absorber l’eau, creuser des canaux ou surélever des villes : les idées ne manquent pas pour protéger les maisons. Pour autant, le chercheur souligne que ces évolutions techniques ne pourront pas faire l’impasse sur la sobriété, “il faut rester en dessous de ces fameux 2°C, au-delà desquels l’adaptation deviendra extrêmement compliquée, surtout pour nos concitoyens, les plus fragiles. » Voir aussi sur Le HuffPost : Le désert de la Vallée de la Mort en proie à des inondations « sans précédent » Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
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title: “De Fortes Temp Tes Montrent Quel Point Les Villes Ne Sont Pas Pr Par Es Aux Futures Inondations Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-22” author: “Joaquin Chiarelli”


AFP Après les orages, des pluies torrentielles sont tombées sur Paris, Montpellier et Marseille. CLIMAT – La douche froide. L’intensité des orages accompagnés d’inondations a surpris les Parisiens ce mardi 16 août. Encore moins les scientifiques qui alertent depuis des années sur l’intensification des précipitations extrêmes en Europe occidentale. Des images de routes submergées ont montré à quel point les villes françaises sont mal préparées aux “inondations pluviales” causées par le changement climatique. “Vous imaginez bien que ces inondations ne me surprennent pas du tout”, plaisante au téléphone le climatologue Robert Vautard. Lui qui est aussi le coordinateur d’un chapitre du sixième rapport du GIEC nous prévient : “40 mm en 1 heure à Paris, c’est un phénomène local très élevé, mais on peut s’attendre à bien pire à l’avenir.” 100 mm en une heure ? « Rien d’étonnant en quelques années ! » … Dont de fortes pluies à Paris. ☔️ En 1h 37mm a déjà été enregistré (18h57) à la gare de Paris-Montsou… — Météo-France (@meteofrance)
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Ce n’est pas la Seine qui déborde, mais le ciel qui nous tombe sur la tête

Il existe au moins trois types d’inondations qui vont devenir plus fréquentes avec le changement climatique : les côtières liées à la montée des eaux, celles dues aux inondations et les « pluvieuses » comme on l’a vu ces derniers jours. En effet, si certains Parisiens croyaient à un débordement de la Seine, il n’en était rien, il s’agissait bien de pluies orageuses qui tombaient comme un tourbillon sur leur tête. “Ces accumulations momentanées de pluie” sont imprévisibles et localisées dans des zones bien précises, précise Robert Vautard. Ce genre de “déluge de pluie” (pas de Seine ici) sera de plus en plus probable avec le réchauffement… — Robert Vautard (@RobertVautard)
Voir le tweet Les inondations pluviales ne sont pas nouvelles, rappelle la géographe Magali Reghezza-Zitt et membre du Haut conseil pour le climat depuis 2018 au HuffPost : “Nîmes en 1988, les parkings de Mandelieu en 2015, Nantes en 2016”, précise-t-elle, mais le changement climatique intensifie le phénomène . Les aléas climatiques font déjà des ravages dans les régions méditerranéennes où « les précipitations extrêmes ont augmenté de 20 % depuis le siècle dernier », rapporte Robert Vautard. Mais comment pouvons-nous établir un lien entre des précipitations plus abondantes et le réchauffement climatique ?

“Ces pluies torrentielles causent de sérieux dégâts et peuvent tuer”

Une loi physique peut expliquer cela, répond Robert Vautard, « la formule de Clausius-Clapeyron dit que l’air peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus par degré supplémentaire. Ainsi, plus le climat est chaud, plus il y a de vapeur d’eau dans l’atmosphère et lors de fortes pluies, nous avons plus d’eau qui tombe, en particulier les pluies orageuses. Un changement climatique est en effet associé à l’intensification des extrêmes chauds, secs et humides, poursuit Magali Reghezza-Zitt, mais la chercheuse appelle à la prudence : “On ne sait pas à l’heure actuelle si (et comment) ces tempêtes sont liées au changement climatique, mais d’un autre côté on sait que ces crues éclair causent de sérieux dégâts et peuvent tuer. » Tuer, vraiment ? Oui, dans les pays du Sud, confirme le géographe. Les précipitations provoquent des inondations et des glissements de terrain dans les quartiers informels ou les bidonvilles qui peuvent être mortels. En juillet, plus de 300 personnes sont mortes au Pakistan et 5 000 maisons ont été emportées par des pluies exceptionnellement fortes, a rapporté le site Internet Euronews. Dans les villes du Nord, le danger est principalement dû à notre impréparation. Ces derniers jours, on a vu des Parisiens incrédules devant des bouches de métro gorgées d’eau, ou des Montpelliérains frappés par la place de la Comédie transformée en torrent de boue. Pour ne plus être surpris par ces événements qui vont devenir la norme, il va falloir repenser nos systèmes d’alerte, nos pratiques, nos villes.

Systèmes de drainage de trop-plein

Il n’y a pas de solution miracle pour adapter l’urbanisme aux aléas du climat, tous les leviers devront être activés, explique Magali Reghezza-Zitt. L’une d’elles : revoir les dimensions des réseaux de drainage pour qu’ils puissent supporter plus de 100 mm d’eau en une heure. Les inondations par ruissellement urbain sont très coûteuses. Ils tuaient régulièrement dans le sud de la France.… — Magali Reghezza (@MagaliReghezza)
Voir le tweet De mauvais systèmes d’évacuation des eaux pluviales peuvent vraiment causer de gros dégâts, comme à Nîmes en 1988, nous raconte le chercheur. Cette catastrophe naturelle a tué dix personnes. Alors pourquoi ne pas adapter un réseau capable d’absorber plus d’eau ? « Il y a en fait un calcul coût/bénéfice. “Le dimensionnement des réseaux coûte cher, parfois impossible”, poursuit-il. Dans certains cas, il existe également des systèmes d’évacuation des eaux pluviales “naturelles” qui ont été scellés ou bloqués par des déchets. Cela se passe dans les souterrains du métro parisien et du RER où d’énormes pompes sont prévues pour évacuer l’eau, le fil Twitter ci-dessous d’un conducteur SNCF. Il précise qu’« ils peuvent rapidement être obstrués par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. » 4/ Et ils peuvent être rapidement bouchés par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. (JE… – BB27000 (@ BB27000)
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Pomper des idées à l’étranger

Plus généralement, dire que nos infrastructures ne sont pas adaptées aux pluies torrentielles est un euphémisme alors que partout nous avons artificialisé, creusé, imperméabilisé. Résultat : le sol n’a plus de pouvoir absorbant et l’eau ruisselle. Planter des arbres dans le béton ne suffit plus à résoudre ce problème, selon Robert Vautard. « Pour avoir moins de ruissellement dans les villes, les surfaces doivent être beaucoup moins artificielles et plus naturelles. Aujourd’hui, construire une place avec des matériaux minéraux est absurde.” En clair, mettez de la terre à la place du goudron. Le site est grand et ne se fera pas tout de suite. Chaque ville devrait rassembler ses esprits pour éviter les inondations chaque année. Une bonne idée est d’obtenir des idées de nos voisins. Prenons l’exemple de la ville de Rotterdam aux Pays-Bas, qui doit faire face aux inondations du Rhin, à la montée de la mer du Nord et aux fortes pluies. Pour stocker l’eau dans la ville, “les espaces publics qui servent habituellement de terrains de jeux sont transformés en puisards en cas de fortes pluies”, explique Magali Reghezza-Zitt. Végétaliser des toits pour absorber l’eau, creuser des canaux ou surélever des villes : les idées ne manquent pas pour protéger les maisons. Pour autant, le chercheur souligne que ces évolutions techniques ne pourront pas faire l’impasse sur la sobriété, “il faut rester en dessous de ces fameux 2°C, au-delà desquels l’adaptation deviendra extrêmement compliquée, surtout pour nos concitoyens, les plus fragiles. » Voir aussi sur Le HuffPost : Le désert de la Vallée de la Mort en proie à des inondations « sans précédent » Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
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AFP Après les orages, des pluies torrentielles sont tombées sur Paris, Montpellier et Marseille. CLIMAT – La douche froide. L’intensité des orages accompagnés d’inondations a surpris les Parisiens ce mardi 16 août. Encore moins les scientifiques qui alertent depuis des années sur l’intensification des précipitations extrêmes en Europe occidentale. Des images de routes submergées ont montré à quel point les villes françaises sont mal préparées aux “inondations pluviales” causées par le changement climatique. “Vous imaginez bien que ces inondations ne me surprennent pas du tout”, plaisante au téléphone le climatologue Robert Vautard. Lui qui est aussi le coordinateur d’un chapitre du sixième rapport du GIEC nous prévient : “40 mm en 1 heure à Paris, c’est un phénomène local très élevé, mais on peut s’attendre à bien pire à l’avenir.” 100 mm en une heure ? « Rien d’étonnant en quelques années ! » … Dont de fortes pluies à Paris. ☔️ En 1h 37mm a déjà été enregistré (18h57) à la gare de Paris-Montsou… — Météo-France (@meteofrance)
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Ce n’est pas la Seine qui déborde, mais le ciel qui nous tombe sur la tête

Il existe au moins trois types d’inondations qui vont devenir plus fréquentes avec le changement climatique : les côtières liées à la montée des eaux, celles dues aux inondations et les « pluvieuses » comme on l’a vu ces derniers jours. En effet, si certains Parisiens croyaient à un débordement de la Seine, il n’en était rien, il s’agissait bien de pluies orageuses qui tombaient comme un tourbillon sur leur tête. “Ces accumulations momentanées de pluie” sont imprévisibles et localisées dans des zones bien précises, précise Robert Vautard. Ce genre de “déluge de pluie” (pas de Seine ici) sera de plus en plus probable avec le réchauffement… — Robert Vautard (@RobertVautard)
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“Ces pluies torrentielles causent de sérieux dégâts et peuvent tuer”

Une loi physique peut expliquer cela, répond Robert Vautard, « la formule de Clausius-Clapeyron dit que l’air peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus par degré supplémentaire. Ainsi, plus le climat est chaud, plus il y a de vapeur d’eau dans l’atmosphère et lors de fortes pluies, nous avons plus d’eau qui tombe, en particulier les pluies orageuses. Un changement climatique est en effet associé à l’intensification des extrêmes chauds, secs et humides, poursuit Magali Reghezza-Zitt, mais la chercheuse appelle à la prudence : “On ne sait pas à l’heure actuelle si (et comment) ces tempêtes sont liées au changement climatique, mais d’un autre côté on sait que ces crues éclair causent de sérieux dégâts et peuvent tuer. » Tuer, vraiment ? Oui, dans les pays du Sud, confirme le géographe. Les précipitations provoquent des inondations et des glissements de terrain dans les quartiers informels ou les bidonvilles qui peuvent être mortels. En juillet, plus de 300 personnes sont mortes au Pakistan et 5 000 maisons ont été emportées par des pluies exceptionnellement fortes, a rapporté le site Internet Euronews. Dans les villes du Nord, le danger est principalement dû à notre impréparation. Ces derniers jours, on a vu des Parisiens incrédules devant des bouches de métro gorgées d’eau, ou des Montpelliérains frappés par la place de la Comédie transformée en torrent de boue. Pour ne plus être surpris par ces événements qui vont devenir la norme, il va falloir repenser nos systèmes d’alerte, nos pratiques, nos villes.

Systèmes de drainage de trop-plein

Il n’y a pas de solution miracle pour adapter l’urbanisme aux aléas du climat, tous les leviers devront être activés, explique Magali Reghezza-Zitt. L’une d’elles : revoir les dimensions des réseaux de drainage pour qu’ils puissent supporter plus de 100 mm d’eau en une heure. Les inondations par ruissellement urbain sont très coûteuses. Ils tuaient régulièrement dans le sud de la France.… — Magali Reghezza (@MagaliReghezza)
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Plus généralement, dire que nos infrastructures ne sont pas adaptées aux pluies torrentielles est un euphémisme alors que partout nous avons artificialisé, creusé, imperméabilisé. Résultat : le sol n’a plus de pouvoir absorbant et l’eau ruisselle. Planter des arbres dans le béton ne suffit plus à résoudre ce problème, selon Robert Vautard. « Pour avoir moins de ruissellement dans les villes, les surfaces doivent être beaucoup moins artificielles et plus naturelles. Aujourd’hui, construire une place avec des matériaux minéraux est absurde.” En clair, mettez de la terre à la place du goudron. Le site est grand et ne se fera pas tout de suite. Chaque ville devrait rassembler ses esprits pour éviter les inondations chaque année. Une bonne idée est d’obtenir des idées de nos voisins. Prenons l’exemple de la ville de Rotterdam aux Pays-Bas, qui doit faire face aux inondations du Rhin, à la montée de la mer du Nord et aux fortes pluies. Pour stocker l’eau dans la ville, “les espaces publics qui servent habituellement de terrains de jeux sont transformés en puisards en cas de fortes pluies”, explique Magali Reghezza-Zitt. Végétaliser des toits pour absorber l’eau, creuser des canaux ou surélever des villes : les idées ne manquent pas pour protéger les maisons. Pour autant, le chercheur souligne que ces évolutions techniques ne pourront pas faire l’impasse sur la sobriété, “il faut rester en dessous de ces fameux 2°C, au-delà desquels l’adaptation deviendra extrêmement compliquée, surtout pour nos concitoyens, les plus fragiles. » Voir aussi sur Le HuffPost : Le désert de la Vallée de la Mort en proie à des inondations « sans précédent » Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
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AFP Après les orages, des pluies torrentielles sont tombées sur Paris, Montpellier et Marseille. CLIMAT – La douche froide. L’intensité des orages accompagnés d’inondations a surpris les Parisiens ce mardi 16 août. Encore moins les scientifiques qui alertent depuis des années sur l’intensification des précipitations extrêmes en Europe occidentale. Des images de routes submergées ont montré à quel point les villes françaises sont mal préparées aux “inondations pluviales” causées par le changement climatique. “Vous imaginez bien que ces inondations ne me surprennent pas du tout”, plaisante au téléphone le climatologue Robert Vautard. Lui qui est aussi le coordinateur d’un chapitre du sixième rapport du GIEC nous prévient : “40 mm en 1 heure à Paris, c’est un phénomène local très élevé, mais on peut s’attendre à bien pire à l’avenir.” 100 mm en une heure ? « Rien d’étonnant en quelques années ! » … Dont de fortes pluies à Paris. ☔️ En 1h 37mm a déjà été enregistré (18h57) à la gare de Paris-Montsou… — Météo-France (@meteofrance)
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Ce n’est pas la Seine qui déborde, mais le ciel qui nous tombe sur la tête

Il existe au moins trois types d’inondations qui vont devenir plus fréquentes avec le changement climatique : les côtières liées à la montée des eaux, celles dues aux inondations et les « pluvieuses » comme on l’a vu ces derniers jours. En effet, si certains Parisiens croyaient à un débordement de la Seine, il n’en était rien, il s’agissait bien de pluies orageuses qui tombaient comme un tourbillon sur leur tête. “Ces accumulations momentanées de pluie” sont imprévisibles et localisées dans des zones bien précises, précise Robert Vautard. Ce genre de “déluge de pluie” (pas de Seine ici) sera de plus en plus probable avec le réchauffement… — Robert Vautard (@RobertVautard)
Voir le tweet Les inondations pluviales ne sont pas nouvelles, rappelle la géographe Magali Reghezza-Zitt et membre du Haut conseil pour le climat depuis 2018 au HuffPost : “Nîmes en 1988, les parkings de Mandelieu en 2015, Nantes en 2016”, précise-t-elle, mais le changement climatique intensifie le phénomène . Les aléas climatiques font déjà des ravages dans les régions méditerranéennes où « les précipitations extrêmes ont augmenté de 20 % depuis le siècle dernier », rapporte Robert Vautard. Mais comment pouvons-nous établir un lien entre des précipitations plus abondantes et le réchauffement climatique ?

“Ces pluies torrentielles causent de sérieux dégâts et peuvent tuer”

Une loi physique peut expliquer cela, répond Robert Vautard, « la formule de Clausius-Clapeyron dit que l’air peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus par degré supplémentaire. Ainsi, plus le climat est chaud, plus il y a de vapeur d’eau dans l’atmosphère et lors de fortes pluies, nous avons plus d’eau qui tombe, en particulier les pluies orageuses. Un changement climatique est en effet associé à l’intensification des extrêmes chauds, secs et humides, poursuit Magali Reghezza-Zitt, mais la chercheuse appelle à la prudence : “On ne sait pas à l’heure actuelle si (et comment) ces tempêtes sont liées au changement climatique, mais d’un autre côté on sait que ces crues éclair causent de sérieux dégâts et peuvent tuer. » Tuer, vraiment ? Oui, dans les pays du Sud, confirme le géographe. Les précipitations provoquent des inondations et des glissements de terrain dans les quartiers informels ou les bidonvilles qui peuvent être mortels. En juillet, plus de 300 personnes sont mortes au Pakistan et 5 000 maisons ont été emportées par des pluies exceptionnellement fortes, a rapporté le site Internet Euronews. Dans les villes du Nord, le danger est principalement dû à notre impréparation. Ces derniers jours, on a vu des Parisiens incrédules devant des bouches de métro gorgées d’eau, ou des Montpelliérains frappés par la place de la Comédie transformée en torrent de boue. Pour ne plus être surpris par ces événements qui vont devenir la norme, il va falloir repenser nos systèmes d’alerte, nos pratiques, nos villes.

Systèmes de drainage de trop-plein

Il n’y a pas de solution miracle pour adapter l’urbanisme aux aléas du climat, tous les leviers devront être activés, explique Magali Reghezza-Zitt. L’une d’elles : revoir les dimensions des réseaux de drainage pour qu’ils puissent supporter plus de 100 mm d’eau en une heure. Les inondations par ruissellement urbain sont très coûteuses. Ils tuaient régulièrement dans le sud de la France.… — Magali Reghezza (@MagaliReghezza)
Voir le tweet De mauvais systèmes d’évacuation des eaux pluviales peuvent vraiment causer de gros dégâts, comme à Nîmes en 1988, nous raconte le chercheur. Cette catastrophe naturelle a tué dix personnes. Alors pourquoi ne pas adapter un réseau capable d’absorber plus d’eau ? « Il y a en fait un calcul coût/bénéfice. “Le dimensionnement des réseaux coûte cher, parfois impossible”, poursuit-il. Dans certains cas, il existe également des systèmes d’évacuation des eaux pluviales “naturelles” qui ont été scellés ou bloqués par des déchets. Cela se passe dans les souterrains du métro parisien et du RER où d’énormes pompes sont prévues pour évacuer l’eau, le fil Twitter ci-dessous d’un conducteur SNCF. Il précise qu’« ils peuvent rapidement être obstrués par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. » 4/ Et ils peuvent être rapidement bouchés par les déchets jetés par les usagers. D’où une maintenance permanente. (JE… – BB27000 (@ BB27000)
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Pomper des idées à l’étranger

Plus généralement, dire que nos infrastructures ne sont pas adaptées aux pluies torrentielles est un euphémisme alors que partout nous avons artificialisé, creusé, imperméabilisé. Résultat : le sol n’a plus de pouvoir absorbant et l’eau ruisselle. Planter des arbres dans le béton ne suffit plus à résoudre ce problème, selon Robert Vautard. « Pour avoir moins de ruissellement dans les villes, les surfaces doivent être beaucoup moins artificielles et plus naturelles. Aujourd’hui, construire une place avec des matériaux minéraux est absurde.” En clair, mettez de la terre à la place du goudron. Le site est grand et ne se fera pas tout de suite. Chaque ville devrait rassembler ses esprits pour éviter les inondations chaque année. Une bonne idée est d’obtenir des idées de nos voisins. Prenons l’exemple de la ville de Rotterdam aux Pays-Bas, qui doit faire face aux inondations du Rhin, à la montée de la mer du Nord et aux fortes pluies. Pour stocker l’eau dans la ville, “les espaces publics qui servent habituellement de terrains de jeux sont transformés en puisards en cas de fortes pluies”, explique Magali Reghezza-Zitt. Végétaliser des toits pour absorber l’eau, creuser des canaux ou surélever des villes : les idées ne manquent pas pour protéger les maisons. Pour autant, le chercheur souligne que ces évolutions techniques ne pourront pas faire l’impasse sur la sobriété, “il faut rester en dessous de ces fameux 2°C, au-delà desquels l’adaptation deviendra extrêmement compliquée, surtout pour nos concitoyens, les plus fragiles. » Voir aussi sur Le HuffPost : Le désert de la Vallée de la Mort en proie à des inondations « sans précédent » Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
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